Italie : passage en Toscane

Bonjourno !


Le 23 Janvier, nous sommes arrivés en Italie, à Ancona, à l'Est du pays avec l'intention de rejoindre le port de Livorno à l'Ouest en passant par Florence. Nous allions donc passer en Toscane, fameuse région bien connue et magnifique d'après ce qu'on nous avait dit. Environ 450 kilomètres nous séparaient d'un autre bateau pour Barcelone.

Depuis que l'hiver s'est installé, on peut dire que le voyage a un peu changé pour nous. Les nuits bien fraîches nous démotivent pour planter la tente où bon nous semble. Avec ça, le soleil se couche bien tôt et les soirées peuvent paraître bien longues sous la tente. Les bivouacs se sont donc fait de moins en moins nombreux et sont devenus assez rares. Nous dormons la plupart des nuits en chambres chez l'habitant ou à l'hôtel. Et on peut dire que le budget en a pris un p'tit coup !

C'est principalement pour ça que nous avons décidé de ne pas passer trop de temps en Italie.

Et oui, Italie veut aussi dire pour nous retour en Europe occidentale même si le Sud de la Croatie nous a donné l'impression d'avoir déjà mis un pied dedans.

Les premiers jours dans le pays ne furent pas terrible terrible... Nous avons commencé par longé la côte ouest depuis notre débarquement jusqu'aux environs de Rimini. Ce fut plutôt...humide...pluie pluie pluie, avec un vent de coté ou de face en suivant une route principale rectiligne. Et pour la première nuit dans le pays, ce ne fut pas plus réjouissant. Les villes de la côte, genres de stations balnéaires pour beaucoup, sont désertées, un peu comme sur la côte Croate ; impossible de trouver une chambre chez l'habitant. Les premiers hôtels ouverts où nous avons demandé nous on annoncés des 65€, 85€, ... de quoi nous pousser à pédaler une dizaine de kilomètres plus loin, sous la pluie, à la tombée de la nuit jusqu'à la prochaine ville. Et deux bonnes heures après avoir bien fouiné, nous avons céder à un deux étoiles où la nuit s'est négocier à 40€... aïe !

Les meilleurs moments se passaient au bar, au chaud et à l'abri pour un café ou pour déguster nos premières parts de pizzas Italiennes. Et on confirme, à ce niveau là, ils sont pas mal les Italiens ! Sans oublier les pâtes bien sûr...

Beaucoup de gens pratiquent la mini pause expresso ; c'est à dire qu'ils arrivent au bar, demandent un expresso et repartent à peine la tasse posée sur le comptoir ! Pour nous c'est plutôt le quart d'heure ou la demi-heure... On a d'ailleurs adopté ces pauses café assez vite, avec une fréquence d'une ou deux le matin, et une ou deux l'après midi !

Ensuite nous avons quitté la côte pour rentrer dans les terres en prenant de plus petites routes, la pluie a cessé. Les paysages étaient magnifiques. De plus en plus vallonnés, colorés de marrons pour les zones boisées, avec de grandes prairies délimités par des haies champêtres donnant des tâches vertes par ci par là. On pouvait aussi apercevoir de temps en temps de grandes bâtisses, châteaux perchés sur les collines ou dominants les villages.

 

Direction l'église de Predappio

Pour passer la nuit, nous demandions aux églises. Conseil que nous avaient donnés quelques voyageurs puis quelques Italiens.

Nous avons ainsi installé matelas et duvet dans la cuisine des dépendances de l'église du petit village de Prédappio. Le prêtre, bien gentil, nous a proposé de partager le dîner avec lui ; il a commandé pizza et boissons pour nous trois ! Grazie mil !

 

Nous deux avec le prêtre

Le lendemain, le décor est devenu plus montagneux. Nous allions traverser le Parc Nationnal "Foreste Casentinesi". D'en bas, nous pouvions apercevoir les grandes zones forestières, enneigées au plus haut. Neige que l'on a pu trouver dans nos derniers kilomètres pour passer un col à un peu plus de 900 mètres d'altitude.

Là haut, la vue était encore magnifique. Quel bonheur de découvrir l'autre versant après quelques heures de montée ! Génial. Il ne restait plus qu'à se couvrir un peu plus pour redescendre jusqu'au prochain village. Descente qui s'est faite sans pédaler avec quelques pauses pour se réchauffer le bout des doigts et admirer le soleil couchant.

Pause déjeuner

Village de Premilcuore

Arrivés au col "Valico Tre Faggi" 930 mètres

Pendant la descente

Ce soir là, nous avons redemandé l'hospitalité dans une église. Le prêtre nous a mené à quelques centaines de mètres plus loin dans un hôtel-restaurant où quelques locaux accueillent des réfugiés. Une dizaine venaient du Pakistan et d'autres du Nigéria. On a pu échanger sur nos situations, sur nos vies...eux bien entendu fuient la galère et les saloperies qui se passent dans leurs pays. Le lendemain, on a partagé le café et petit déjeuner offert par les locaux tous ensemble puis nous avons repris la route direction Florence.

Direction Florence

"Tchao !!"

En Italie, le vélo est beaucoup pratiqué ; on a croisé pas mal de cyclistes et de nombreuses pistes cyclables dans les villes.













Elle est belle Florence. Ville bien connue et touristique, et oui, elle vaut l'coup d'oeil Florence. Un style « vieille ville » avec la plupart des rues en pavés, les monuments comme églises, basiliques, palais sont immenses, même difficiles à faire rentrer dans l'appareil photo. Leurs architectures et finitions sont excellentes voir impressionnantes.

Arrivée à Florence

Santa Maria del Fiore

Ponte Vecchio

Nous sommes repartis de Florence vendredi 30 Janvier et re-belotte, de la pluie ! Nous avions pour objectif d'arriver le lendemain à Livourne pour prendre le bateau rejoignant Barcelone. Un bateau est prévu chaque samedi soir pour ce trajet.

Cent kilomètres nous séparaient du port, un peu plus en passant par Pise...

On ne pouvait pas passer à 20 kilomètres de Pise sans voir sa tour de travers ! On a donc fait le crochet...

          

Arrivés à Livourne, entre les averses, nous avons fait quelques tours et détours entre les différents ports de la zone pour acheter les billets et trouver le bateau. Immense cette zone portuaire ! Que de raffineries, usines et stockages de conteneurs maritimes.

23h30 départ de Livourne, et c'était parti pour 20 heures sur l'eau !

A bord du bateau, nous avons fait connaissance avec quelques marocains et nous ressentions bien le « retour au pays » car, après Barcelone, le bateau repartait pour 30 heures jusqu'à Tanger au Maroc. A discuter ensemble, ils nous donnaient bien envie de découvrir ce pays...une autre fois peut-être !

Un ferry immense : 8 étages : 3 pour les voitures, poids lourds (et vélos) ; des cabines ; deux bars ; un restaurant ; un self ; une salle de prière ; une discothèque ; un mini-casino ; un petit shopping genre duty-free, …

Vous pouviez pas charger les voitures encore plus ??

Nos occupations...

Arrivée au port de Barcelone

Après 23 heures passées sur le bateau, nous avons débarqué à Barcelone, les jambes un peu flagada ; comme une impression d'être toujours à bord. Nous n'avions plus qu'à trouver une auberge espagnole...

Hasta luego !